L’Algérie compte 44,6 millions d’habitants malgré le recul des naissances et des mariages
DIA-23 janvier 2022: Le nombre d’habitants de l’Algérie est passé à 44,6 millions au 1er janvier 2021 contre 44,3 millions au 1er juillet 2020, a appris l’APS auprès de l’Office national des statistiques (ONS).
L’année 2020 a enregistré 992.000 naissances vivantes, 236.000 décès et 283.000 mariages, indiquent les données statistiques de l’ONS.
L’Office souligne que 2020 a été marquée par un recul des naissances vivantes sous le seuil d’un million de naissances pour la première fois depuis 2014, une augmentation « significative » des décès, et par la poursuite du recul des mariages depuis six ans.
L’accroissement naturel enregistré durant l’année a atteint 756.000 personnes, soit un taux de 1,71%. Ce dernier continue sa tendance baissière enclenchée depuis 2017, « avec un rythme plus prononcé en 2020 », ajoute l’ONS expliquant cette baisse par l’augmentation « conséquente » des décès, auquel s’associe le recul des naissances.
A ce rythme de croissance de l’année 2020, la population résidente totale atteindrait 45,4 millions au 1er janvier 2022, selon les prévisions de l’Office.
La répartition par sexe des habitants de l’Algérie au 1er janvier 2021, fait ressortir une légère prédominance de la population masculine qui représente 50,7 % de la population totale.
Selon l’Office, le recul des naissances vivantes sous le seuil d’un million de naissances pour la première fois depuis 2014, a affecté le taux brut de natalité qui est passé de 23,80 pour mille en 2019 à 22,42 pour mille en 2020.
Poursuite de la baisse des mariages
Cette tendance baissière a également caractérisé le niveau de fécondité, puisque son indicateur conjoncturel est passé de 3,0 enfants par femme à 2,9 enfants par femmes durant la même période de comparaison.
Entamée depuis 2014, la baisse de l’effectif des mariages se poursuit également en 2020 mais avec un rythme plus « accéléré », d’après l’office. Ainsi, les bureaux d’état civil ont enregistré 283.000 unions en 2020 contre 315.000 unions en 2019, soit une baisse de plus de 10%.
Le taux brut de nuptialité poursuit ainsi sa décroissance, passant de 7,26 pour mille à 6,41 pour mille, soit le même niveau observé au début des années 2000, relève encore l’organisme des statistiques.
En effet, « l’évolution de la population âgée de 20 à 34 ans (population ou se contracte 80% des mariages), fait ressortir une régression du volume de celle-ci d’une allure assez visible a partir de 2015, laquelle la population est passée de 10,997 millions à 10,427 millions entre 2015 et 2020 », détaille l’organisme
Quant à la mortalité générale, l’office note que l’année 2020 a enregistré 236.000 décès contre 198.000 décès en 2019, en augmentation de 38.000 décès. Le taux brut de mortalité est passé ainsi de 4,55 pour mille à 5,33 pour mille.
D’autre part, l’ONS indique que le volume de la mortalité infantile avait baissé à 18.700 décès en 2020 contre 21.030 cas en 2019, soit un recul de 2.330 décès. Le taux de la mortalité infantile a atteint 18,9 pour mille. Par sexe, il est de 21,0 pour mille auprès des garçons et 16,6 pour mille chez les filles.
A l’instar des pays du monde touchés par la pandémie, la hausse du niveau des décès a impacté négativement l’espérance de vie à la naissance, qui a enregistré une baisse de 1,6 années, atteignant 76,3 années, soit le même niveau de 2009.
Par sexe, l’espérance de vie à la naissance semble affecté davantage les Hommes, puisque, elle est de 74,5 ans, alors que chez les Femmes est de 78,1 ans, détaille encore l’office.
Mellah hocine
L’évolution de la démographie en Algérie est intimement liée aux conditions socio-économiques lesquelles se dégradent d’année en année. En effet , si le nombre de mariage est en baisse ceci est dû au manque d’emploi et au manque de logement. Un(e) jeune ne peut pas se lancer dans cette aventure si la situation socio-professionnelle n’est pas assuree: emploi et logement.
La société algérienne a subit un glissement vers l’individualisme donc rares sont les personnes -hommes et femmes- qui voudrait , comme autrefois vivre avec les parents et beau-parents.
En ce qui concerne les natalités , l’État doit s’inquiéter du nombre de décès enregistrés avec notamment ces pratiques généralisées d’accouchement par cesariennes: 80 à 85 % des naissances en hôpitaux ou cliniques se font par cesariennes, ce qui fragilise d’abord la maman pour les futurs naissances et le bébé qui subit un choc transitoire et souffrir de détresse respiratoire . De plus l’incision peut endommager le bébé dans le ventre de sa mère et le déclarer mort -né.
Voilà ce qui guette la population dans les années à venir et subir par la même une décroissance démographique.