L'Algérie préoccupée par la situation au Tchad après la mort de son président Idris Deby - DIA
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L’Algérie préoccupée par la situation au Tchad après la mort de son président Idris Deby

DIA-20 avril 2021: L’Algérie suit avec une très grande préoccupation les événements en cours en République du Tchad et s’incline devant la mémoire du Président Idris Déby Itno décédé mardi des suites de blessures, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

« L’Algérie appelle tous les fils du Tchad à faire preuve d’un sens de responsabilité et à privilégier le dialogue, seule issue à même de leur permettre de traverser les épreuves actuelles et de préserver la paix et la stabilité dans le pays », a ajouté le communiqué.

« L’Algérie rappelle son ferme attachement au principe cardinal de l’Union Africaine (UA) lié au rejet des changements anticonstitutionnels », a souligné le même communiqué.

Le président tchadien Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 30 ans, est décédé mardi des suites de blessures reçues alors qu’il commandait son armée dans des combats contre des attaques rebelles dans le nord durant le week-end, a annoncé le porte-parole de l’armée sur la télévision d’Etat.

Il a été annoncé vainqueur, lundi, de la présidentielle du 11 avril avec 79,31% des voix exprimées, dans un contexte tendu marqué par une incursion rebelle dans le Tibesti, au nord du pays .

Les circonstances de sa mort restaient, mardi soir, encore incertaines. Selon plusieurs sources, Idriss Déby, 68 ans, élevé depuis peu à la dignité de maréchal, avait pris la tête de ses troupes lundi pour repousser une incursion des hommes du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) venus de Libye pour entrer dans le Kanem, une région traditionnellement ­agitée. D’intenses combats ont éclaté depuis samedi, près de Nokou, à 300 kilomètres au nord de ­N’Djamena. Le président aurait alors été mortellement blessé dans une manœuvre. « Cela ressemble à Déby. À la fois très courageux et un peu inconscient », assure Roland Marchal, spécialiste du Tchad.

Mahamat Madhi Ali, le dirigeant du Fact, avait assuré lundi avoir vu un hélicoptère atterrir sur le champ de bataille pour « prendre le corps de Déby » ; une évacuation vers N’Djamena confirmée mardi par l’armée tchadienne. Le mouvement rebelle avait publié ensuite un communiqué sur Twitter affirmant avoir gravement blessé le président et 14 officiers supérieurs. Le Fact, un groupe essentiellement composé de Goranes, assurait mardi continuer son offensive. Mais selon des militaires, les chances pour cette attaque de parvenir jusqu’à N’Djamena sont minces et la situation serait « sous contrôle ».

Un Conseil militaire de transition (CMT), composé de onze généraux, a été instauré, présidé par le général Mahamat Idriss Déby, dit Mahamat Kaka, l’un des fils du défunt président. Ce CMT a assuré qu’il va « défendre l’intégrité territoriale » et que des élections « libres et démocratiques » seront organisées au Tchad à l’issue d’une « période de transition » de 18 mois. « On ne pouvait pas laisser le pays basculer dans une incertitude totale », justifie un conseiller à la présidence qui souligne, étrangement, que le vice-président censé assurer la ­vacance selon la Constitution « n’avait jamais été nommé ». Tout en soulignant que « la paix compte plus que tout », l’un des principaux opposants, Saleh Kebzabo, a de son côté appelé au respect de la Constitution. « Il faut des élections rapides », plaide-t-il.

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