L'armée israélienne détruit l'immeuble abritant les bureaux d'Al Jazeera et de l'agence américaine AP (Vidéo) - DIA
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L’armée israélienne détruit l’immeuble abritant les bureaux d’Al Jazeera et de l’agence américaine AP (Vidéo)

DIA-16 mai 2021: L’armée israélienne a mené une frappe samedi 15 mai sur l’immeuble d’une dizaine d’étages abritant les locaux de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera et l’agence de presse américaine Associated Press (AP) dans la bande de Gaza, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Concernant les locaux de l’agence américaine AP, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est entretenu samedi par téléphone avec le président américain Joe Biden, selon un communiqué de ses services. Benjamin Netanyahu «a souligné lors de cette conversation qu’Israël faisait tout pour éviter de s’en prendre à des personnes non impliquées» dans le conflit, rapporte ce communiqué, insistant sur le fait que l’évacuation des personnes de l’immeuble, «où se trouvaient des cibles terroristes», avait été organisé en amont du raid.

Le président américain Joe Biden a dit samedi sa «grande inquiétude» au premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au sujet de l’escalade de violences en cours, en réaffirmant son soutien au «droit d’Israël de se défendre contre les attaques à la roquette du Hamas». Joe Biden a aussi fait part de sa préoccupation au sujet de «la sécurité des journalistes» après la frappe israélienne ayant détruit un immeuble abritant notamment les locaux de l’agence américaine AP à Gaza, selon un communiqué de la Maison Blanche.

«Nous avons dit directement aux Israéliens que garantir la sécurité des journalistes et des médias indépendants était une responsabilité d’une importance capitale», avait tweeté plus tôt Jen Psaki, la porte-parole de l’exécutif américain.

L’agence de presse AP «choquée et horrifiée»
«Une frappe israélienne a dévasté la tour qui abrite les bureaux d’AP dans la ville de Gaza», avait écrit plus tôt sur Twitter Jon Gambrell, un journaliste de l’agence américaine. «L’armée a prévenu le propriétaire de la tour dans laquelle AP a ses locaux qu’elle serait ciblée» par une frappe, avait-il écrit peu de temps avant.

«Des bombes pourraient tomber sur notre bureau. Nous avons couru dans les escaliers depuis le 11e étage et regardons maintenant le bâtiment de loin, priant pour que l’armée finisse par se rétracter» avait tweeté peu de temps avant le raid Fares Akram, correspondant pour AP à Gaza.

L’agence de presse américaine AP s’est dite «choquée et horrifiée» par la frappe israélienne qui a détruit la tour abritant ses bureaux et ceux d’Al-Jazeera à Gaza. «C’est un développement incroyablement inquiétant. Nous avons évité de justesse de terribles pertes humaines», a dit dans un communiqué le patron de l’agence, Gary Pruitt. «Le monde sera moins informé sur ce qui se passe à Gaza à cause de ce qui s’est passé aujourd’hui», a-t-il ajouté.

Le chef d’Al-Jazeera dénonce un «crime»
De son côté, la chaîne Al-Jazeera a confirmé sur Twitter que ses locaux étaient dans ce bâtiment et a retransmis en direct les images de la tour s’effondrer dans un nuage de poussière. Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas réagi à ces informations dans l’immédiat.

Le chef du bureau d’Al-Jazeera en Israël et dans les Territoires palestiniens Walid al-Omaria dénoncé un «crime» et une tentative de «réduire les médias au silence» par l’armée israélienne. Israël ne veut pas «seulement répandre la destruction et la mort à Gaza, mais aussi réduire au silence les médias qui voient, documentent et disent la vérité sur ce qui se passe», a fustigé le journaliste basé à Jérusalem.

L’AFP a elle exprimé sa «solidarité» avec les «collègues d’Associated Press et d’Al-Jazeera». «Nous sommes profondément choqués par le fait que des bureaux de médias soient visés de cette façon», a indiqué le directeur de l’information Phil Chetwynd. En 2012, le bâtiment où se trouvait le bureau de l’AFP à Gaza avaient été visé par des missiles israéliens, sans que les journalistes présents, trois étages en dessous de l’impact, ne soient touchés.

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