Les prix des véhicules d’occasion inaccessibles après le nouveau report de l’octroi des licences d’importation
DIA-11 janvier 2021: Les déclarations du ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham, ont fait le bonheur des spéculateurs puisque les prix des voitures d’occasion sont repartis à la hausse, alors que les Algériens s’attendaient à ce que l’importation des véhicules neufs soit autorisée en janvier de cette année.
« On a reçu depuis le début de l’année en cours des instructions du président de la République, et il y a un accord unanime au niveau du gouvernement pour libérer l’importation des véhicules neufs afin d’alimenter le marché national en véhicules de tout genre, notamment utilitaires qui sont nécessaires pour les Institutions et les commerçants », a déclaré le ministre à la Radio nationale.
Toutefois, il faut attendre que le Comité interministériel chargé d’examiner les dossiers de demandes d’autorisations pour importer les véhicules neufs se réunisse pour remettre la liste finale des concessionnaires retenus, a-t-il dit.
Il y a une lenteur dans l’opération d’octroi des licences, alors que l’année 2020 a été une année sans la moindre importation de véhicules. Un déficit qui a arrangé les spéculateurs et bien évidemment le marché d’occasion ou plutôt le marché parallèle. Les prix sont hors de portée en raison de l’arrêt des importations. A présent, le ministre signifie qu’il faut encore patienter !
»Pour l’instant, sur le plan documentaire, nous avons recensé 40 dossiers qui sont complets (…) et nous avons tardé dans le choix des dossiers d’importateurs de véhicules neufs, car il fallait bien examiner leur conformité aux conditions fixées dans le cahier des charges et s’assurer que le client ne soit pas pris en otage comme c’était le cas dans le passé », a-t-il dit.
« Ce n’est pas l’Etat qui va importer les véhicules mais c’est les concessionnaires. Ceux qui ont des dossiers propres et qui répondent aux conditions fixées dans le cahier des charges, seront retenus », a-t-il encore ajouté.
S’agissant des marques concernées par les premières autorisations d’importation, il a fait savoir qu’il y a des « marques intéressantes », et de tous les modèles, dont celles destinées aux petites bourses et qui ont donné leur accord aux concessionnaires algériens.
A travers ses déclarations, le ministre n’a pas fait allusion aux préoccupations des citoyens, lesquels ne peuvent plus acheter les voitures lesquelles ne sont pas disponibles. Il faut donc recourir aux voitures d’occasion, dont les prix sont exorbitants.
Amir Hani