L’informel domine l’économie algérienne : entre 6.000 et 10.000 milliards de DA en circulation
DIA-05 avril 2021: Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a confirmé que l’économie nationale est dominée par l’informel, ce qui explique les pénuries et autres tensions provoquées par des spéculateurs sur des produits de large consommation.
Il a estimé que le montant des fonds en circulation dans le marché parallèle oscillerait entre 6.000 et 10.000 milliards de DA, soulignant que les mesures adoptées pour drainer une partie de cet argent, notamment avec la généralisation de la finance islamique, sont à même de donner « un résultat positif ».
« Nul ne détient le chiffre exact de l’argent en circulation en dehors du circuit officiel, il oscillerait entre 6.000 et 10.000 milliards de DA », a déclaré le Président Tebboune lors de sa rencontre périodique avec les médias, diffusée dimanche soir.
Affirmant que le lancement et la généralisation de la finance islamique et l’émission de titres sont à même de donner des résultats « positifs », M. Tebboune a fait état de la récupération de quelque 100 milliards de centimes en un seul mois ».
Le Président Tebboune estime que davantage de fonds pourront être introduits dans le circuit bancaire après les prochaines élections et une meilleure stabilité du pays.
S’agissant de la pertinence de la proposition de changement de la monnaie nationale pour drainer les fonds en dehors du circuit bancaire, le chef de l’Etat a répondu qu’une telle démarche sera « sans résultat », expliquant qu’un changement de la monnaie nationale « entrainerait de longues files de citoyens modestes et non d’hommes d’affaires venant échanger des montants à coup de milliards ».
La récupération des fonds détournés tributaire du prononcé de jugements définitifs
Le président de la République a affirmé que la récupération des fonds détournés vers l’étranger était tributaire par le prononcé de jugements définitifs dans les affaires intentées à l’encontre des auteurs qui « devront, un jour, dévoiler les emplacements secrets de ces fonds ».
Cette question demeure l’un des principaux objectifs tracés, mais reste « tributaire du prononcé de jugements définitifs ».
La plupart des jugements rendus dans ce cadre ne sont pas définitifs, certains faisant l’objet de pourvois au niveau de la Cour suprême, a-t-il précisé.
« C’est un point on ne peut plus important, notamment lorsqu’il s’agit des négociations menées par l’Algérie avec les Etats de l’Union européenne (UE), des Etats qui « traitent avec la Loi et non avec les sentiments ou la volonté politique », a-t-il rappelé.
« Les premiers contacts avec ces pays nous ont permis de percevoir une disposition à nous aider dans cette démarche », a ajouté le Président Tebboune.
« Vous n’êtes pas sans savoir que pour ce qui s’est passé, des sociétés européennes sont impliquées et les fonds qui ont été détournés ont été investis en Europe et non en Algérie », a-t-il affirmé.
Nos ambassades à l’étranger entament des démarches pour la récupération de biens immobiliers
Faisant état de « bonnes nouvelles » qui seront « annoncées le mois courant », le Président Tebboune a indiqué que les ambassadeurs de l’Algérie à l’étranger ont entamé des démarches pour la récupération de biens immobiliers, citant l’ambassadeur algérien à Paris qui a réussi à récupérer « 44 biens immobiliers de l’Algérie, dont des appartements et des châteaux ».
Après avoir réitéré sa détermination à poursuivre cette démarche, le Président Tebboune a déclaré : »Je suis toujours engagé par ma promesse, toutefois les circonstances que nous avons traversé n’étaient pas favorables, notamment la pandémie du Covid-19. Nous n’allons pas mettre en péril la vie de nos cadres (dans le cadre de l’opération de récupération) en les dépêchant en Europe où la moyenne d’atteinte au covid-19 reste très élevée », a-t-il poursuivi.
Concernant les individus impliqués dans ces crimes qui font l’objet de poursuites judiciaires, le président de la République a fait savoir qu' »un jour, ces derniers devront dévoiler l’emplacement des fonds détournés. Ca sera dans leur intérêt ».
Interrogé sur l’existence d’un recensement de ces biens en Algérie, le Président Tebboune a relevé que « cela reste marginal par rapport aux crédits bancaires dont ils avaient bénéficié. Des crédits s’élevant à près de 6.000 Mds Da dont uniquement 10 à 15% ont été récupérés jusqu’à l’heure actuelle, auxquels s’ajoutent les transferts illégaux effectués à travers les banques ».
Nadri
Rien n’est clair sur ce point!!! Les banques et institutions financières détiennent normalement les montants de la rapine faite durant le règne des Bouteflika, Ouyahya et Sellal; alors pourquoi ces tergiversations quant à la récupération???
Mellah hocine
L’Algérie entiere fonctionne dans l’informel . Où est le rôle des banques ? Où le rôle des services de l’inspection des commerces ? Où est la police pour contrôler toutes ces pratiques illicites dans tous les domaines ?
L’Algérie doit , impérativement, procéder au changement de sa monnaie , non pas de nouveaux billets sur le marché mais un changement de monnaie en réévaluant la valeur du Dinars : 1 nouveau Dinars égal 10 Dinars actuels.
Le double ‘avantage est de récupérer tout l’argent en circulation et reduire la masse monétaire en circulation .
Cette opération nécessite une application de six mois pour recouvrer tout l’argent et le changer.