Nouveau gouvernement français : Une franco-libanaise à la culture
DIA-20 mai 2022: Le gouvernement français a son premier ministre d’origine orientale. En effet, Rima Abdul Malak est devenu depuis ce soir la première ministre d’origine libanaise dans le gouvernement français. Cette franco-Libanaise, nommée ministre de la Culture a passé les dix premières années de sa vie à Beyrouth en pleine guerre civile.
Conseillère Culture et communication d’Emmanuel Macron depuis 2019, cette femme de 44 ans incarne une nouvelle génération, capable de faire évoluer le ministère.
Depuis décembre 2019, Rima Abdul Malak occupait le poste de conseillère culture et communication de l’Élysée, avec efficacité et méthode. Celle que l’on surnommait parfois la «ministre bis» de la Culture, tant elle avait l’oreille de d’Emmanuel Macron, va prendre la succession de Roselyne Bachelot, rue de Valois. C’est un défi pour une femme n’ayant jamais dirigé d’institution et n’ayant jamais été élue. Qu’importe, âgée de 44 ans, Rima Abdul Malak est du genre à attaquer les difficultés avec pragmatisme, et une indéniable énergie.
Franco Libanaise, de culture chrétienne, elle passe son enfance au Liban, avant d’arriver à Lyon avec sa famille. Elle démarre tout d’abord une carrière dans l’humanitaire, avant de rejoindre la mairie de Paris, sous l’ère de Bertrand Delanoë. Elle sera pendant quatre ans auprès de Christophe Girard, adjoint à la Culture de la mairie. En 2014, la jeune conseillère poursuit sa carrière outre-Atlantique et rejoint le service culturel de l’ambassade de France à New York, en tant qu’attachée culturelle.
Dotée d’une double culture, avec des goûts éclectiques et un regard sur l’ailleurs, elle devrait apporter un vent de fraîcheur au ministère, lequel est en pleine crise existentielle. Même si elle n’est pas connue pour «renverser les tables», cette femme de la nouvelle génération accompagnera la transition vers un nouveau monde, celui du numérique, de la démocratisation culturelle ou de la reconquête du jeune public dans les salles et les musées. Quant au président de la République, qui ne compte pas lâcher le terrain culturel, il aura une alliée de choix rue de Valois.
Cette arabophone, qui parle couramment l’anglais, est diplômée de Sciences Po Lyon et de l’université Lyon-II (spécialité monde arabe contemporain), et titulaire d’un DESS Développement et coopération internationale.
Mellah hocine
C’est la nouvelle France qui se dessine . Cette nomination , ainsi que celle du nouveau ministre de l’éducation , renvoie à la crise existentielle que traversent les Français qui se posent des questions profondes, légitimes, sur leur identité. Et quand on est en crise, on envisage toutes les hypothèses.