Rapport de Benjamin Stora : les Harkis, un des points d'achoppement pour la "réconciliation des mémoires" - DIA
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Rapport de Benjamin Stora : les Harkis, un des points d’achoppement pour la « réconciliation des mémoires »

DIA-20 janvier 2021: L’historien français qui a remis son rapport de 200 pages sur la colonisation au président Emmanuel Macron, a formulé plusieurs propositions qui pourraient constituer un point d’achoppement pour ce qu’il a appelé la réconciliation des mémoires.

Il s’agit notamment de la proposition concernant la « facilitation des déplacements aux harkis et de leurs enfants entre la France et l’Algérie ».

Il a aussi appelé à « encourager la préservation des cimetières européens en Algérie, ainsi que des cimetières juifs et des tombes des soldats algériens musulmans morts pour la France pendant la guerre d’Algérie ». Benjamin Stora a également recommandé de rendre « hommage aux harkis, ces supplétifs de l’armée française ». Dans la foulée il a évoqué «la répression des travailleurs algériens en France le 17 octobre 1961″, alors qu’l s’agit du massacre d’Algériens de différents âges, ordonné par le sanguinaire Maurice Papon.

Benjamin Stora qui a proposé aussi la constitution en France d’une commission « Mémoire et Vérité » afin   » d’impulser des initiatives communes entre les deux pays sur les questions de mémoires », a néanmoins fait des propositions que l’on peut considérer favorable à l’Algérie.

 Ces propositions concernent la restitution à l’Algérie de l’épée de l’émir Abdelkader, la reconnaissance par la France de l’assassinat de l’avocat et moudjahid Ali Boumendjel, pendant la bataille d’Alger en 1957,  la  publication d’un « guide des disparus » algériens et européens pendant la guerre.

Les autres recommandations concernent l’entrée au Panthéon de l’avocate Gisèle Halimi, figure d’opposition à la guerre d’Algérie et la création d’une commission franco-algérienne sur l’avenir du canon « Baba Merzoug », également appelé « La Consulaire », qui était déployé en protection du port d’Alger en 1830, capturé par la France et actuellement installé dans le port de Brest (Ouest).

 Il faut cependant relever que Stora n’a pas évoqué les crimes de la France durant les essais nucléaires et leurs conséquences dont souffrent toujours les populations des régions contaminées. Stora s’est contenté de recommander des « travaux sur les essais nucléaires français dans le Sahara et leurs conséquences, ainsi que celles de la pose de mines antipersonnel durant la guerre », éludant la question d’indemnisation

En ce qui concerne les archives, il a recommandé « d’avancer sur la question des archives, avec comme objectifs le transfert de certaines archives de la France vers l’Algérie, et d’autre part permettre l’accès aux chercheurs des deux pays aux archives françaises et algériennes », relevant « un processus plus rapide de déclassification des documents secrets ».

Côté algérien, aucune réaction n’est enregistrée pour le moment au rapport de Benjamin Stora.

Mohamed Nassim

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