Recadrage en règle de l’ambassadeur marocain par le Représentant permanent de l’Algérie à l’ONU - DIA
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Recadrage en règle de l’ambassadeur marocain par le Représentant permanent de l’Algérie à l’ONU

DIA-14 mai 2022: Le Séminaire du Comité de l’ONU sur la décolonisation (C 24) a été le théâtre d’une séance de recadrage infligée, en deux temps, par le Représentant permanent de l’Algerie, l’ambassadeur Nadir Larbaoui, à la délégation marocaine.

Avant de prononcer son discours consacré à la thématique de la deuxième journée des travaux du Séminaire sur le Sahara occidental, l’ambassadeur Larbaoui a tenu à recadrer une figurante sahraouie venue des territoires occupés du Sahara occidental en mission commandée pour ânonner un torchon confectionné dans les locaux de la DGED sur les allégations de violations des droits de l’homme à Tindouf, et le groupe des délégués des pays amis du Maroc qui dans leurs interventions respectives, distribuées la veille par la délégation marocaine, tel un ballet bien réglé, mais d’un nauséabond goût, ont fait référence aux tables rondes et à la nécessaire participation de l’Algérie.

L’ambassadeur Larbaoui a réservé la première salve à l’endroit de la Sahraouie en s’adressant à l’auditoire pour les prendre à témoin et en indiquant que « Mon pays a été cité trois fois par une personne. Ma délégation décide de ne pas répondre à ses allégations dès lors que cette personne ne représente qu’elle-même, en rappelant qu’il était clairement établi conformément aux résolutions des NU, que le Front Polisario est l’unique représentant légitime et exclusif du peuple Sahraoui », point de parlementer davantage sur ce point.

Et à l’ambassadeur Larbaoui de poursuivre : « Quant à l’évocation de mon pays par certains délégués, faut-il leur rappeler une fois pour toute que mon pays n’est pas partie au conflit et, qu’au même titre que la Mauritanie, il a le statut de voisin observateur, à moins a-t-il ajouté que cela participe d’une volonté concertée mais éculée et vaine de bilatéralisation du Conflit qui demeure fondamentalement, n’en déplaise au Maroc et ses clients, une question de décolonisation.

L’Acte 2 de cette séance de Recadrage a été réservé à l’inénarrable ambassadeur marocain Omar Hilale au cours du débat général. Ce dernier, et en totale sortie de piste, s’était lancé juste après sa meute débridée, dans sa diatribe habituelle contre l’Algérie. Un comportement qui a provoqué une totale incompréhension et une réprobation des autres délégations si bien que certaines d’entre elles la qualifie d’attitude indigne d’un diplomate voire d’incivisme.

En invitant l’ambassadeur marocain à revoir ses devoirs et réviser ses cours, le Représentant permanent de l’Algérie a répondu sereinement aux attaques, l’une après l’autre, proférées contre notre pays.

-Au sujet du Pseudo « droit à l’autodétermination en Kabylie »,

L’ambassadeur Larbaoui a fait observer qu’en évoquant le Pseudo « droit à l’autodétermination en Kabylie », la délégation marocaine cherche désespérément à introduire la confusion dans les esprits et tromper les opinions publiques nationales et internationales, en recourant à l’invention d’un parallèle avec le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination reconnu par la légalité internationale et les résolutions pertinentes des Nations Unies.

Il a, dans le même cadre, indiqué que La délégation marocaine a un énorme déficit en matière de données historiques et pour cause, vivant sous le régime du protectorat, ils ne connaissent pas les valeurs et les sacrifices de la lutte pour la libération nationale.

Toutes les franges de la société algérienne se sont rassemblées autour du mouvement de libération nationale menée par l’Armée de libération nationale, a-t-il souligné.

Parmi les leaders de la guerre de libération nationale qui ont marqué l’histoire de la « révolution algérienne », a -t -il affirmé, il y a plusieurs figures historiques qui appartiennent à cette région du pays. Hocine Aït Ahmed, Karim Belkacem, le colonel Amirouche, Abbane Ramdane et Omar Ouamrane, en sont quelques noms parmi la longue liste des valeureux combattants pour la liberté.

Et d’assener, N’en déplaise, l’Algérie est une République une et indivisible. Un principe que son peuple a consacré dans toutes les Constitutions du pays depuis son indépendance en 1962, a-t-il affirmé.

-Par ailleurs, l’ambassadeur du Maroc, a exhibé devant les séminaristes, en lui donnant une lecture tronquée et trompeuse, la lettre du 19 novembre 1975, adressée au Secrétaire général de l’ONU, par l’ex Représentant permanent de l’Algérie, transmettant un document dans lequel il fait connaître la position de l’Algérie en ce qui concerne les derniers développements relatifs au problème du Sahara occidental, dans laquelle il a été clarifié que des débats et des résolutions 377 (1975), 379 (1975) et 380 du Conseil de sécurité, il résulte que : Outre l’Espagne en tant que Puissance administrante, les “parties concernées dans l’affaire du Sahara occidental sont : l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie ».

En réponse au mensonge éhonté de l’ambassadeur marocain, l’ambassadeur Larbaoui a rétorqué en invitant Le Représentant du Maroc à ne pas faire une lecture tronquée et sélective de la lettre
insultant au passage l’intelligence des délégués ici présent qui savent lire par eux même les textes de l’ONU et maitrisent la terminologie diplomatique multilatérale, le Représentant du Maroc aurait du faire lecture des passages qui ne laissent aucune place à l’équivoque quant à la position de mon pays.

-Réagissant à l’évocation par le marocain de la bataille d’Amgala, Larbaoui a brièvement rappelé la guerre des sables, pour restituer la réalité des agressions et des attaques marocaines visant notre pays dès les premières années de son indépendance.

-Sur les violations des droits de l’homme au Sahara Occidental , Il a été rappelé à la délégation marocaine devant tous les participants au Séminaire que Le peuple sahraoui vit dans une grande prison en terres occupées au milieu d’un embargo policier et dans le sillage d’atteintes aux libertés et aux droits de l’homme, de torture, d’abus à l’égard des femmes, d’enlèvements forcés et de toutes formes d’extermination de Sahraouis par le Makhzen marocain. Le tout au milieu du silence assourdissant de la MINURSO.

-Des violations massives, systématiques et flagrantes par le Maroc des droits de l’Homme des citoyens sahraouis, en violation des règles impératives du droit international notamment l’interdiction de la torture ;

-Violation du droit international humanitaire s’agissant notamment du traitement des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines, pratiques similaires à des de crimes de guerre ;

-les pratiques répressives marocaines contre des civils sahraouis sortis dans la rue pour célébrer, en février 2022, le 46ème anniversaire de la proclamation de la République sahraouie ;

-L’escalade de la répression et des abus contre les militants sahraouis qui rejettent l’occupation marocaine notamment la situation de la famille Khaya à la ville de Boujdour occupée, qui vit sous blocus depuis plus des années, et ce que subissent les deux filles, Sultana et El Waara. La militante sahraouie Sultana Sid Ibrahim Khaya est visée par la liquidation physique après l’attaque brutale contre la maison de sa famille en février 2022, et la torture dont elle a fait l’objet ;

-Les crimes de disparition forcée qui s’inscrivent dans le cadre du nettoyage ethnique, notant « plus de 400 cas de civils disparus dont le sort est inconnu à ce jour et des dizaines de civils sahraouis assassinés par balles par les services de sécurité marocains (chiffres au 26 février 2022) ;

-L’interdiction aux observateurs internationaux, aux médias et aux organisations de défense des droits de l’Homme d’accéder, d’enquêter et de voir la réalité de la situation ;

En réaction à l’évocation du Hirak algérien, l’ambassadeur Larbaoui a mis en exergue que le Hirak est un mouvement populaire et une preuve tangible de la maturité de la société algérienne et de son engagement à contribuer au développement du pays.

par ailleurs, prenant à témoin l’assistance l’ambassadeur marocain s’est interrogé sur les raisons de la fermeture des frontières entre nos deux pays . Aussitôt, L’ambassadeur Larbaoui a relaté les faits qui se sont produits et qui ont été l’origine de la fermeture des frontières. Pour rafraîchir la mémoire du représentant marocain qui semblait en état d’hallucination désespéré, que C’est à la suite de l’attentat à l’hôtel Atlas-Asni à Marrakech en  1994 le Maroc, avait à l’époque accusé à tort l’Algérie et avait convoqué des centaines d’Algériens aux commissariats locaux, en demandant à tous les ressortissants algériens se trouvant au Maroc de quitter le pays en 48h et avait décidé d’imposer le visa pour les ressortissants algériens. L’Algérie, en guise de réciprocité a décidé l’instauration du visa aux marocains et en prime la fermeture de la frontière terrestre entre les deux pays qui servait en 1994 de transit pour les armes à destination des terroristes et pour le Trafic de la drogue.

Cette session du Séminaire sur la décolonisation a été une énième occasion ratée pour l’ambassadeur marocain Omar Hilale d’éviter de se donner en spectacle, si ce n’était son audace, qui cache une incompétence diplomatique reconnue, un delirium extrême et le degré zéro de discernement chez lui dont les diplomates en sont désormais habitués.

1 Comment

  • Mellah hocine
    14 mai 2022 10:56

    Les Accords d’Evian proclamant un cessez-le-feu le 19 mars 1962 constituent un couronnement et un aboutissement de la lutte armée du peuple algérien qui a fini par mettre à genou la France coloniale pour la contraindre à s’asseoir à la table des négociations et à se résoudre à engager des négociations sans que l’intégrité territoriale et l`unité du peuple algérien ne soient remises en cause.
    L’Algérie sera un État indépendant à condition qu’elle accepte de perdre les quatre cinquièmes de son territoire. Voilà ce qu’en substance nous avons entendu à Lugrin. Voilà qui caractérise de façon non équivoque le néo-colonialisme qu’on baptise si facilement cette décolonisation . Mais c’est grâce à l’intelligence hors du commun de la délégation algérienne, conduite par Krim Belkacem, également vice-président du GPRA, que le complot du colonialisme a échoué, sachant que la France avait adopté un stratagème de manière à diviser le territoire algérien pour préserver le Sahara avec toutes ses richesses souterraines, notamment après la découverte du pétrole en 1956.
    Une consécration qui reflète aussi la ténacité, la finesse tactique et la rigueur des négociateurs algériens qui ont tenu à maintenir l’intégrité et l’unité du territoire algérien.

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