DIA-12 juin 2020: Ce qui était une simple rumeur a été confirmé ce jeudi par le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus, Dr Djamel Fourar qui a annoncé l’interdiction des couloirs de désinfection installés au niveau des établissements hospitaliers et structures de santé, comme mesure de lutte contre la propagation du coronavirus.
En plus de la contamination au Covid-19, les personnels de la Santé se retrouvent ainsi exposés à un autre risque, celui de ces fameux couloirs !
« La décision d’interdire les couloirs de désinfection au niveau des établissements hospitaliers et autres structures s’explique par leur dangerosité, pouvant entrainer, avec les produits utilisés, des complications pleuro-pulmonaires et même cutanées au niveau des muqueuses », a expliqué Fourrar, cité par l’APS.
Pour se dérober, Fourar a indiqué que les couloirs de désinfection « ont été mis en place dans certains établissements hospitaliers sans autorisation ou avis préalable du comité scientifique », signalant que le Comité national de lutte et de prévention des infections nosocomiales « nous a adressé un courrier relatif à la dangerosité de ces couloirs de désinfection ».
Sur la base de ce courrier, a-t-il ajouté, « nous avons soumis une observation au comité scientifique qui a également, sur la base de documents de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pris une décision d’interdire ces couloirs de désinfection ».
« Une note a été adressée le 7 juin dernier, dans ce sens, aux directeurs de la Santé des différentes wilayas afin de retirer et d’interdire l’utilisation de ces couloirs », a-t-il fait savoir.
Or, la mise en place de ces couloirs engage l’entière responsabilité du ministère de la Santé, avait déclaré le président de l’Organisation algérienne pour la protection et l’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi.
Il a estimé que « c’est scandaleux de la part du ministère de la Santé qui a autorisé la mise en place de ces couloirs », regrettant « le manque de contrôle et de surveillance des produits utilisés dans ces couloirs ».
Amir Hani