
Un soldat allemand qui planifiait une attaque terroriste se fait passer pour un réfugié syrien
DIA-28 avril 2017: « De nouvelles mesures relatives au recrutement dans l’armée allemande s’imposeront à partir de l’été, dès lors que des islamistes peuvent s’y engager pour acquérir des compétences, dont ils auront besoin pour leurs attaques », a conclu hier soir, le site allemand Spiegel, en racontant l’histoire hallucinante d’un membre de la Bundeswehr, cantonné en Alsace. Le lieutenant de l’armée allemande A. Franco, âgé de 28 ans a été arrêté mercredi matin, par la police criminelle fédérale dans la ville bavaroise de Hammelburg au sud de l’Allemagne, étant soupçonné de préparer une attaque terroriste. Né à Offenbach près de Francfort, ce dernier appartient à l’unité d’infanterie 291 de la brigade franco-allemande stationnée à Illkirch en Alsace, il est qualifié par les autorités de cas énigmatique et très dangereux, et se faisait passer pour un réfugié syrien. Donc, l’enquête doit suivre deux pistes: la première est que, A. Franco et ses éventuels complices planifiaient un attentat au nom de l’extrême droite, la deuxième c’est qu’ils voulaient faire endosser aux islamistes la responsabilité.
Tout a commencé quand celui qui se formait en «le combattant solitaire » de la Bundeswehr, fut arrêté à la fin de janvier 2015 en Autriche, après avoir caché une arme à feu dans une salle de bain de l’aéroport de Vienne. Un piège lui a été tendu par la police, alertée par un employé, en mettant une alarme sur l’arme. Il fut arrêté le 3 février en retournant la récupérer, mais il a prétendu avoir trouvé le pistolet chargé de calibre 7.65 dans un buisson, il fut libéré quelques jours après. Une infraction à la législation sur les armes, fut engagée contre lui pour défaut de permis. Les autrichiens ont donné les empreintes digitales prélevées sur l’arme à la police allemande mais ces derniers au lieu de trouver un soldat, ils se sont retrouvés avec… un réfugié syrien. Et oui, Il s’est fait enregistré en tant que réfugié syrien en Allemagne en fin 2015, avec une demande d’asile politique en Bavière. Sous le pseudonyme de David Benjamin, il s’est fait une nouvelle vie en tant que chrétien né en 1988 et fils d’un marchand de légumes. Le fait que le prétendu réfugié syrien ne parlait pas l’arabe, et a un mauvais français, a soulevé des soupçons mais pas assez, du moment que l’Etat allemand lui a offert une allocation mensuelle de 400 euros et même une chambre dans un centre collectif, indique le quotidien Die Welt. Une double vie commença alors, entre sa caserne en France et le foyer pour migrants dans le Land de Hess situé à 300 km, sans que personne ne se doute de rien. « Je n’ai pas connaissance qu’une pareille affaire se soit jamais produite », indique la porte parole du parquet de Francfort, Nadja Niesen. Une autre note des autrichiens affirmant que le soldat a des convictions racistes, parvenue au bureau du procureur à Francfort a donné l’alerte et une enquête, impliquant également les français, fut ouverte le 17 février 2016, pour une possible préparation d’une violente subversive, l’enquête de l’office fédéral de police criminelle allemande est toujours en cours. Avant son arrestation, seize perquisitions ont eu lieu dans les lieux qu’il fréquentait dans les trois pays suscités, ainsi que chez Mathias F, un étudiant de 24 ans, avec qui Franco était en contact et chez lequel on a trouvé des explosifs et des grenades à main, ce dernier a été aussi arrêté pour implication dans de possibles préparatifs d’attentat. La presse allemande avance l’hypothèse selon laquelle le soldat aurait voulu commettre un attentat avec son arme, sur laquelle il aurait volontairement laissé ses empreintes, afin de conduire les enquêteurs vers une vraie-fausse piste, pour « jeter le discrédit sur les immigrés », suggère le quotidien Die Welt.