Téhéran accuse les Etats Unis de propager le Coronavirus: Des personnalités iraniennes sont touchés - DIA
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Téhéran accuse les Etats Unis de propager le Coronavirus: Des personnalités iraniennes sont touchés

DIA-28 février 2020: Après la Chine, l’Iran est le pays le plus touché par l’épidémie et l’Iran accuse ouvertement les États-Unis de répandre « la peur ». Avec un bilan de 19 morts, l’Iran est le pays le plus lourdement touché par le coronavirus, et de nouveaux cas ont récemment été détectés aux quatre coins de son territoire.

Le porte-parole du ministère de la Santé, Kianouche Jahanpour, assure que la situation « s’améliore » tout en appelant les Iraniens à limiter leurs déplacements. Il a également annoncé l’apparition de 44 nouveaux cas de personnes infectées au cours de ces dernières 24 heures, parmi lesquels 4 décès. Près de 140 personnes, dont le vice-ministre de la Santé, ont été infectées par la maladie à travers le pays, et la plupart des voisins de la République islamique ont mis en place des mesures de restrictions des déplacements et de placement en quarantaine. Nombre d’écoles, universités et centres culturels ou sportifs ont été fermés et de nombreux événements reportés pour permettre à des équipes sanitaires de désinfecter les lieux et transports publics iraniens.

« Nous ne devrions pas laisser l’Amérique ajouter un virus, appelé la peur extrême […], au coronavirus », a déclaré le président iranien Hassan Rohani à l’issue d’une réunion de son cabinet au lendemain d’une déclaration du secrétaire d’État américain Mike Pompeo appelant l’Iran à « dire la vérité » au sujet de l’épidémie en Iran. « Les Américains eux-mêmes sont en difficulté face au coronavirus. 16 000 personnes sont mortes de la grippe [aux États-Unis], mais ils ne parlent pas de leurs propres [morts] », a ajouté Hassan Rohani. À la mi-février, les autorités américaines ont étendu les tests du nouveau coronavirus aux personnes présentant des symptômes grippaux. Les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) américains avaient alors indiqué que 14 000 décès dus à la grippe avaient été recensés pour la saison 2019-2020.

« Le régime iranien aurait caché des détails vitaux sur l’épidémie dans ce pays », a affirmé Mike Pompeo, lors d’une conférence à Washington, dans un contexte de tensions exacerbées entre l’Iran et les États-Unis. La veille, un député de Qom avait fait état de 50 morts des suites du nouveau coronavirus. Le vice-ministre de la Santé, Iraj Harirchi, a démenti ces propos lundi, promettant de démissionner si ce chiffre était confirmé, avant d’annoncer mardi qu’il avait été lui-même contaminé par le virus. Le porte-parole du gouvernement Ali Rabii, aux côtés duquel Iraj Harirchi était apparu toussant et transpirant lors d’une conférence de presse lundi, attend, lui, les résultats de son test.

Depuis l’annonce, le 19 février, des deux premiers décès dus à la maladie, à Qom, ville sainte chiite du centre du pays qui attire pèlerins et théologiens du monde entier, le gouvernement a promis d’être plus transparent après avoir été accusé de minimiser le bilan de l’épidémie sur son sol et de mal gérer la propagation du virus. Hassan Rohani a insisté mercredi sur les progrès de l’Iran face à l’épidémie, évoquant une « baisse des visites (à l’hôpital) et des progrès dans le traitement ». Selon le dernier bilan du ministère de la Santé, plus de la moitié des 31 provinces sont touchées : neuf nouveaux cas ont été détectés à Qom, quatre à Téhéran, neuf à Gilan, trois au Khuzestan et deux au Sistan-Balouchistan, à Fars et au Kohgilouyeh-Bouyer-Ahmad. Un nouveau cas a été détecté dans chacune des provinces de Markazi, Kermanshah, Ardebil, Mazandaran, Lorestan, Semnan et Hormozgan.

Le porte-parole du ministère de la Santé, Kianouche Janhanpour, est néanmoins apparu optimiste concernant la situation à Qom, épicentre de l’épidémie dans le pays. « Toutes les 24 heures, au moins 10 % de ceux qui sont hospitalisés ou des cas suspects sont autorisés à sortir et sont en bonne santé », a-t-il déclaré. Mais à Gilan, province située au bord de la mer Caspienne et très prisée des vacanciers notamment téhéranais, « la situation est légèrement préoccupante » puisqu’elle est la deuxième en termes de nouveaux cas détectés, dont beaucoup sont des personnes qui avaient voyagé dans d’autres provinces. Les autorités ont invité les Iraniens à limiter leur déplacement, mais n’ont annoncé aucune mesure de placement en quarantaine, jugeant cette méthode obsolète et inefficace.

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