Le marketing du Marlboro connexion algérien à Barbès
DIA-16 septembre 2018: Une « carotte », la célèbre enseigne rouge que l’on trouve à l’entrée de tous les bureaux de tabac, a été installée dans la nuit de vendredi à ce samedi à un mur du viaduc du métro aérien, à l’entrée de la station Barbès, haut lieu parisien de la vente de cigarette de contrebande et surtout lieu de concentration de la communauté algérienne dans la capitale française. Elle est restée accrochée quelques heures, sous le regard médusé des passants et des vendeurs à la sauvette, avant d’être décrochée.
Ce samedi matin, nombre de passants ont posté sur les réseaux sociaux des photos de cette carotte. « Ce matin en venant ouvrir mon kiosque à Barbès», a ironisé sur un passant sur Twitter.
Vers midi, des agents de la RATP ont démonté la carotte sous la surveillance d’une bonne dizaine de policiers, a constaté Le Parisien. A quelques mètres de là, plusieurs dizaines de vendeurs à la sauvette, imperturbables, poursuivaient leur trafic.
Opération de communication des buralistes du quartier ou de riverains excédés par le trafic ? Installation de street art ? où simplement du marketing du trafic instauré par les jeunes du quartier. Pour l’instant, la presse française ignore qui est à l’origine de cette opération. Interrogé sur cette affaire, Philippe Coy, le président de la Confédération des buralistes, a démenti dans le Parisien en être l’initiateur. Une enquête devrait être ouverte.
Depuis quelques années, Barbès est devenue la plaque tournante du trafic de tabac à Paris. Des milliers d’algériens hommes et femmes, participent à ce trafic pour gagner quelques euros pour améliorer leur séjour dans la capitale française. Une cartouche Marlboro est vendue 32 euro alors qu’elle est acheté 2200 DA à Alger. Malgré les contrôles des douanes algériennes et françaises, c’est le plus important trafic entre la France et l’Algérie.
Amel Bouchaib
Station Barbès. Installé dans la nuit… pic.twitter.com/rID11TQkXQ
— Chorizo (@xorizo) September 15, 2018