Voilà pourquoi l’islamiste Bengrina ne sera jamais président de la République
DIA-22 décembre 2019: Il y a quelques mois Abdelkader Bengrina avait annoncé avec arrogance sur le plateau de la chaîne d’obédience islamiste El Bilad Tv qu’il sera le prochain président de l’Algérie. Devant l’absence de sondage ou d’étude d’opinion, aucun indice ne favorise cette thèse et plusieurs observateurs affirment que Abdelkader Bengrina est en réalité un lièvre sérieux pour crédibiliser l’élection présidentielle.
La candidature de Bengrina a été « appuyée » suite aux défections de candidats islamistes sérieux, à l’image du rigoriste Abdallah Djaballah du parti El Adala et surtout de l’élégant Abderezak Makri du MSP : tous deux avaient rejeté l’élection présidentielle du 12 décembre.
Bengrina est sans doute le pire des candidats islamistes et surtout celui qui n’a pas la carrure d’un chef d’Etat. Il y a quelques jours, Bengrina qui s’est illustré par un geste ubuesque, en accomplissant sa prière sur un trottoir à Boumerdès. Un geste qui avait été largement dénoncé par les internautes affirmant que ce n’est pas avec ce geste qu’on affirme qu’on est musulman ou encore proche du peuple.
Il faut préciser que la candidature de Bengrina avait été boostée après l’installation du représentant de son parti à la présidence de l’APN Slimane Chenine. Ce dernier avait été installé à la surprise générale au perchoir de l’Assemblée, suite à la défection du FLN.
A cette occasion, il est important de signaler que l’Algérie ne peut pas se permettre d’avoir un président de la République islamiste et un président de l’Assemblée islamiste et de surcroît du même parti « El Bina ». Deux instruments législatifs sensibles capables de faire passer des lois et faire basculer l’Algérie d’un état démocratique vers un état islamique.
L’Algérie qui avait vécu une décennie noire douloureuse suite à l’annulation des élections législatives gagnées par le parti islamiste du FIS, n’est pas prête pour ce nouveau scénario politique à risque. En plus, l’élection de Bengrina pourrait créer un grand froid avec certains partenaires occidentaux qui voient d’un mauvais œil l’élection d’un président islamiste en Algérie.
C’est pourquoi la candidature de Bengrina n’est là que pour rappeler l’existence d’un courant islamiste présent dans l’élection présidentielle, d’autant plus que ce dernier n’a reçu officiellement aucun soutien des autres partis islamistes: Adala, MSP, Islah et Enahdha.
Amir Hani