DIA-21 juin 2019:  Le wali de Boumerdes a ordonné au P/APC de Tidjelabine de sursoir à sa  décision de fermer le marché hebdomadaire des voitures d’occasion de Tidjelabine. Le président de l’APC de Tidjelabine avait publié un arrêté en vertu duquel ce marché allait être fermé à partir de demain, samedi 22 juin.

La fermeture de ce marché allait pénaliser certes les citoyens qui n’ont pas d’autres choix que de se rabattre sur les marchés d’occasion pour l’acquisition d’un véhicule, en l’absence de concessionnaires agréés pour la vente des voitures d’occasion.

La fermeture de ce marché allait aussi perturber le marché d’occasion en Algérie, quand on sait qu’il demeure le régulateur en matière des prix des voitures au niveau national. Il faut reconnaitre aussi, que ce marché qui est informel, implanté de manière sauvage et illégale sur un terrain vague, reflète la dominance de l’informel dans l’économie algérienne.

Des milliards de dinars transitent par le marché de Tidjelabine sans que l’Etat n’en tire profit dans la mesure où il s’agit d’un argent qui échappe au fisc. Dans la plupart des cas, il s’agit d’un blanchiment d’argent.

L’existence de ce marché, qui représente la plaque tournante du trafic de voitures en Algérie, remonte à plus de 20 ans. Le marché de la devise au square Port-Saïd (Alger-centre) représente aussi une atteinte à l’économie nationale dans la mesure où il permet de blanchir l’argent sale.

La fermeture de ce marché allait aussi permettre  aux nombreux automobilistes qui empruntent l’autoroute menant vers l’Est du pays, de gagner un temps précieux dans la mesure où, ce tronçon est bloqué dans les deux sens, chaque samedi, jour d’ouverture de ce marché.

Amir Hani