Alimentation en eau potable : entre mauvaise gestion et générosité de la nature - DIA
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Alimentation en eau potable : entre mauvaise gestion et générosité de la nature

DIA-24 mars 2021: Au moment où l’on annonce aux Algériens que l’alimentation en eau potable (AEP) sera rationnée, la nature s’est montrée largement généreuse à la faveur des pluies et neiges qui se sont abattues sur le Nord du pays ces derniers jours.

Il s’agit d’une cinglante réponse pour ainsi dire de Dame nature aux responsables chargés de la gestion des ressources en eau en Algérie. Malgré les moyens matériels et financiers dégagés par l’Etat durant les deux dernières décennies pour l’amélioration de l’AEP à travers toutes les wilayas, il a suffi d’une courte période de sécheresse pour que l’on panique les Algériens en leur annonçant que les horaires de distribution de l’eau seront inévitablement aménagés, si le stress hydrique persiste.

Selon le directeur général de l’Algérienne des eaux (ADE), « cette situation impose de préserver les réserves existantes au niveau des barrages, ce qui va se traduire inévitablement sur le terrain par une réduction des plages horaires de distribution, sauf si les réserves se reconstituent d’ici le mois de mai prochain ».

Malgré la mise en service de plusieurs stations de dessalement d’eau de mer, la construction de barrages hydrauliques, auxquels s’ajoutent les eaux souterraines dont regorge le pays, le problème de l’AEP n’est toujours pas résolu en Algérie, comme si les Algériens manquaient de facteurs de stress pour les importuner et les agacer davantage par le rationnement de l’eau !

L’ADE a paniqué les Algériens en leur annonçant que « si la situation ne s’améliore pas sur les deux mois à venir, l’alimentation en quotidien qui se situe entre 10h et 18h sera réduite pour passer entre 6h et 12h voire à un jour sur deux ».

Selon les données récentes publiées par l’Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT), le pays enregistre une moyenne de 44 % de remplissages de barrages.

Heureusement que Dame nature a arrosé généreusement le pays puisque le barrage de Beni Haroun, dans la wilaya de Mila, a atteint sa capacité de remplissage maximale à la faveur des dernières précipitations nécessitant d’actionner le déversoir évacuateur de crues.

Le barrage a atteint sa capacité de stockage maximale depuis la matinée de ce mardi suite à une pluviométrie importante, évaluée à un (1) milliard m3 d’eau, avec une exploitation de 884 millions m3.

A Skikda, deux sur les quatre barrages de la wilaya sont remplis à 100 %, à savoir les barrages de Beni Zid, d’une capacité de stockage de 39 millions m3 et Zit El Anba, totalisant 116 millions m3. Le taux de remplissage des autres barrages est jugé de « bon ».

Idem pour les barrages hydrauliques de Taksebt à Tizi Ouzou et Beni Amrane et Koudiat-Acerdoune à Lakhdaria qui enregistrent un taux de remplissage appréciable notamment après la fonte des neiges des derniers jours. Ces barrages alimentent les wilayas de Bouira, Tizi Ouzou et Alger.

En somme, les Algériens ne manqueront pas de remercier Dame nature qui a démenti les responsables des Ressources en eau, lesquels ont paniqué les Algériens. Il est donc à se demander où sont passés les budgets dégagés par l’Etat pour résoudre le problème de l’AEP par la construction de barrages hydrauliques et des retenues collinaires…

Amir Hani

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