La grande symbolique du rapatriement des ossements des vaillants résistants algériens
DIA-04 juillet 2020: Le rapatriement des ossements des résistants algériens contre l’occupation française comporte une grande symbolique pour l’Algérie et confère aussi une nouvelle base ou vision aux relations algéro-françaises.
La première symbolique qu’il faut retenir du rapatriement de ces ossements, conservés depuis un siècle et demi au musée nationale d’histoire naturelle de Paris, consiste en l’unité de l’Algérie. Il ressort que les vaillants résistants, dont les ossements ont été rapatriés ce vendredi dans leur terrer natale, sont issus des différentes régions du pays, notamment de la Kabylie.
Cela dénote que l’Algérie a été une et indivisible. Les Algériens d’Est en Ouest et du Nord au Sud étaient opposés à l’occupation française. En ce sens, les valeureux héros qui se sont soulevés contre la France coloniale étaient issus de toutes les régions du pays, ce qui consolide aujourd’hui, plus que jamais l’unité de l’Algérie.
Cela contraste avec le discours de la haine que certaines parties ou énergumènes ont tenté de répandre au sein de la société algérienne dans le but de diviser le pays. La Kabylie pour ne citer que cette région est loin d’être peuplée de « zouaves » et restera aussi attachée à l’unité nationale et ce, par fidélité à ses valeureux résistants qui se sont sacrifiés pour l’Algérie.
Le rapatriement de ces ossements intervient six mois après l’élection du nouveau président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui prône le slogan de « l’Algérie nouvelle ».
Une Algérie différente de celle de l’ancien système, sachant que l’Algérie au temps de Abdelaziz Bouteflika avait accordé tous les avantages à la France et ce, dans tous les secteurs et domaines.
Juste après son élection, le Président Tebboune avait annoncé la couleur en signifiant à la France que les relations entre les deux pays doivent être revues de manière à ce que la souveraineté algérienne soit impérativement respectée.
La France qui s’ingérait, de différentes manières, dans les affaires internes du pays, a ainsi du revoir sa copie. En ce sens, les messages du Président Tebboune et l’échec des deux dernières visites officielles en Algérie du chef de la diplomatie française, le colonialiste Jean-Yves Le Drian, sont des indices assez clairs pour la France, laquelle ne doit plus considérer l’Algérie comme une ancienne colonie.
Le rapatriement des ossements des résistants algériens ouvre aussi la voie à la repentance de la France, sachant qu’il ne pourrait y avoir de paix sans repentance et reconnaissances des crimes coloniaux. Désormais, l’Algérie de 2020 n’est pas l’Algérie des vingt dernières années au cours desquelles la France jouissait des largesses de ceux qui gouvernaient le pays.
Amir Hani