Malgré une offre abondante des fruits et légumes, les prix demeurent exorbitants
DIA-24 juillet 2020: A quoi sert l’abondance des produits agricoles de la saison sur le marché si les prix flambent. C’est à se demander pourquoi le ministère de l’Agriculture et du Développement rural s’est félicité de la disponibilité des produits agricoles sur le marché notamment à l’approche de la fête de l’Aïd El Adha.
En revanche, les prix flambent et restent inaccessibles pour nombre de citoyens, notamment en cette conjoncture de pandémie. Le pouvoir d’achat des ménages a été impacté par la pandémie suite à la perte d’emploi ou aux difficultés auxquelles sont confrontées plusieurs entreprises économiques, et par conséquent les travailleurs.
En ce sens, l’abondance des produits agricoles n’a aucun sens quand le pouvoir d’achat est affecté. Pis encore, cela défie toute logique et le principe de l’offre et de la demande. Les prix demeurent élevés, malgré une offre abondante.
Le ministère de l’Agriculture, cité par l’APS, a fait savoir que les quantités cumulées de la production de la pomme de terre avoisine les 15 millions de quintaux et la récolté se poursuivra jusqu’au mois de novembre prochain.
S’agissant de la filière tomate, les surfaces cultivées sont de 12 000 hectares, dont 1 800 hectares de surfaces récoltées, permettant ainsi une production de 700 000 quintaux.
La production de l’ail et de l’oignon connaissent la même tendance haussière avec des quantités respectives de 2,2 millions de quintaux et 16 millions de quintaux. Toutefois, il faut relever qu’à l’exception de l’oignon, les prix de tous les produits agricoles cités connaissent une augmentation inexpliquée au moment où le ministère parle d’abondance!
Même constat pour les fruits de saison, la production globale étant estimée à ce jour à 2,2 millions de quintaux, selon le ministère, alors que les prix de tous les fruits demeurent toujours élevés, à l’exception de ceux de la banane (produit importé) qui ont considérablement chuté.
Pendant ce temps, le ministère du Commerce est absent et semble ne rien voir ou entendre. Pourtant, le premier responsable de ce département, Kamel Rezig, était sur tous les fronts durant le mois de Ramadhan pour casser les prix, ce qui n’est pas le cas présentement. Ce qui laisse croire que les actions du ministre du Commerce ne s’inscrivaient pas dans le temps et la durée et pourraient être assimilées à des actions populistes…
Amir Hani